De l’idée à la réalisation, plusieurs étapes pour une mutualisation réussie
Association d’élu·es, Villes Internet est également une plateforme de partage de bonnes pratiques, d’outils et de prestataires pour tous ses membres. L’annuaire territorial de liaison des acteurs, actions et services numériques (Atlaas), est une cartographie dynamique et contributive qui permet aux acteurs locaux de voir leurs actions positionnées dans le paysage géographique et thématique de l’Internet public et citoyen en France. « Dans l’Atlaas, je recherche des actions numériques et les acteurs qui les portent. Je présente mes projets et échange des expériences » rappelle une utilisatrice régulière.
Nous sommes donc là au cœur du principe de la mutualisation. On commence d’abord par mutualiser les idées, les projets, les ambitions pour ensuite déployer des services communs à différentes collectivités. Les services numériques ne sont pas les seuls à être concernés par ce sujet. Ils ont été précédés par d’autres services du quotidien tels que le ramassage des ordures ménagères, les transports scolaires, la gestion des cimetières et bien d’autres services comme dans les communes de Marcq-en-Baroeul et de La Madeleine.
Des économies et une meilleure organisation, les atouts de la mutualisation
Dépenser moins, optimiser les services et répondre aux attentes des habitants. Voilà les objectifs de la mutualisation entre la ville de Marcq-en-Barœul (59) @@@@@ 2022 #transitionécologique et La Madeleine (59) @@@@@ 2022 #territoired’excellencenumérique.
Si les deux communes voisines, qui partagent une même philosophie, travaillent en partenariat depuis quelques années, cette nouvelle mesure, entérinée lors des prochains conseils municipaux, consiste à mutualiser les services de manière concrète, « qui parle aux habitants ».
L’objectif est clair pour Bernard Gérard, maire de Marcq-en-Barœul, et Sébastien Leprêtre, maire de La Madeleine : se réunir pour dépenser moins et optimiser les services rendus à la population.
En phase d’expérimentation, les deux municipalités ont défini quatre priorités, à court et moyen terme. Il s’agissait dans un premier temps d’optimiser les dépenses d’énergie. « On sait que dans les foyers, un budget de plus en plus important y est consacré. En mutualisant ce poste, nous pourrions faire baisser les prix des fournisseurs d’énergie», explique Sébastien Leprêtre.
Lutter contre les marchands de sommeil, ensuite. Il s’agit de poser un cadre afin d’éviter les marchands de sommeil et préserver la qualité urbaine des deux communes en imaginant, par exemple, la mise en place d’un permis de louer. Ou encore développer et améliorer la mobilité de demain, en optimisant tous les moyens de transport avec l’exemple de la prime vélo, d’un projet de court-voiturage. Mener enfin une étude de faisabilité sur une monnaie locale afin de favoriser le tissu économique de proximité, en lien avec les associations de commerçants. Même sans lien avec le numérique, ces exemples montrent ce qui peut être fait en s’associant.
« Nous souhaitons créer du lien, échanger des informations, des pratiques avec des effets concrets pour la population. C’est une intercommunalité souple et choisie. Nous travaillons ensemble, tranquillement », termine Bernard Gérard. Les prémices de la mutualisation sont lancées.
De son côté, le service des archives de la ville et de l’Eurométropole de Strasbourg @@@@ 2022 #transitionécologique a lancé une étude d’opportunité et de faisabilité de mutualisation de son système d’archivage électronique (SAE) avec les communes membres de l’Eurométropole.
L’ADULLACT aux côtés des collectivités locales qui souhaitent mutualiser leurs outils numériques
Fondée en 2002, l’ADULLACT (Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales) est une association de loi 1901 qui oeuvre à la constitution d’un patrimoine de logiciels libres métiers utiles aux missions de service public.
L’association a été fondée par une poignée d’élu·es et d’agents territoriaux, pour proposer une alternative aux licences propriétaires dans le domaine des logiciels métiers.
Il s’agit de répondre à un enjeu majeur : le système des licences propriétaires met les administrations dans une situation de client captif, dans le domaine des logiciels métiers en particulier. “Et notre initiative semble répondre à une attente réelle puisque en 16 ans, près de 260 collectivités territoriales, administrations et centres hospitaliers ont adhéré” note François Élie, président de l’ADULLACT.
La société civile, autre actrice de la mutualisation
Des citoyen·nes, des chercheur·es, des associations développent également des outils de mutualisation comme en témoigne l’outil développé par César Gélvez1, docteur en géographie numérique et membre du jury du Label National Territoires, Villes et Villages Internet. Cet instrument permet la mutualisation de l’analyse des données numériques territoriales qui génère un outil de pilotage en incluant à la fois les services publics territoriaux mais également les acteurs privés ou associatifs du territoire. Une belle démonstration de l’intelligence mise au service de l’intérêt collectif grâce au numérique.
📌 Lire le premier article article de cette série sur la mutualisation dans les collectivités locales.
PARTICIPEZ À LA RENCONTRE NATIONALE DES VILLES INTERNET 2023
et à la 24ème cérémonie du Label national Territoires, Villes et Villages internet
Rendez-vous les 2 et 3 février 2023 à à Albi – Tarn.
Après deux ans de cérémonies en distanciel, Villes Internet se prépare à accueillir maires, élu·es, politiques et universitaires, à la Cité épiscopale, classée au patrimoine mondial (UNESCO).
Au programme, des conférences-débat en présence de personnalités qualifiées et, nouveauté cette année, un parcours « voyage vers l’Internet citoyen dans la ville », à la rencontre des lieux et des acteurs porteurs de services publics numériques locaux. La traditionnelle cérémonie de remise du Label national Territoires, Villes et Villages Internet, célébrera l’énergie de plus de 300 collectivités participantes en présence d’un·e ministre.
Le 3 février réunira les collectivités pour participer à l’assemblée générale extraordinaire de l’association Villes Internet et préparer les 25 ans du Label national vers une nécessaire évaluation des usages et des services numériques publics existants.