Au nom de ses collectivités engagées pour un numérique citoyen et solidaire, l’association Villes Internet est fière d’annoncer sa participation au laboratoire numérique porté par l’Agence nouvelles des solidarités actives (ANSA) et l’Agence du numérique !
Le lancement a eu lieu à la Maison des Métallos mardi 11 juillet 2017 à 14h, et a été suivi par quatre heures d’ateliers animés par les équipes de l’ANSA.
L’introduction de François Enaud, président de l’ANSA, a placé l’après-midi sous le thème d’une société plus inclusive grâce l’innovation. L’ancien président-directeur de Steria a rappelé que l’innovation passe par l’expérimentation, ici en matière d’inclusion par le numérique, pour que ce dernier ne soit pas facteur d’exclusion. L’accès au droit est important à cet égard, et l’ANSA a participé aux côtés de l’Agence du numérique à l’élaboration de la Loi numérique.
Michèle Pasteur, déléguée générale de l’ANSA, a exposé l’ambition du laboratoire : faire l’état des lieux précis et rigoureux des défis et solutions apportés dans la société par le numérique en ce moment de transition, afin de construire grâce à cette connaissance fine les éléments d’un plaidoyer pour une société numérique inclusive. Il s’agit enfin de le faire collectivement, en collège d’acteurs à tous niveaux : la conciliation de participations publiques et privées apporte exigence de rigueur et croisement des regards.
Orianne Ledroit, directrice de mission à l’Agence du numérique, a présenté à son tour la mission de sa structure : construire ensemble une société innovante et inclusive en définissant le périmètre de l’État en la matière ; cette ambition implique un travail collectif et une indispensable mise en commun dans une logique partenariale. L’ANSA porte avec sa méthodologie et son expertise le laboratoire numérique, qui s’inscrit dans la continuité cette logique, et entend dans ce but créer un lien entre acteurs du numérique et acteurs du social.
La méthodologie utilisée pour les ateliers, une série de personnages fictifs sur lesquels a travaillé une succession de groupes, avait pour objectif d’identifier les risques, opportunités et solutions représentés par les situations mises en scène.
Lors de la restitution, le travail des ateliers a souligné la nécessité :
- d’une formation des agents au numérique et à la médiation numérique, d’une définition plus précise des rôles de médiation au sein du service public, d’une amélioration coconçue des ergonomies,
- du maintien de la connexion internet chez tous les citoyens, d’une dotation en matériel recyclé pour les foyers non équipés,
- de la surveillance du risque de rupture de droit à cause de la dématérialisation et l’abandon des outils non numériques, notamment chez les personnes âgées et handicapées auxquelles il faut garantir l’accès aux services fondamentaux (référentiel général d’accessibilité),
- de la protection et d’actualisation des données mais en diminuant la surmultiplication des mots de passe par des identifiants uniques protégés (France Connect).
Le constat partagé est que des solutions existent, mais sous des formes multiples qui ne sont pas toujours coordonnées. Le laboratoire s’emploiera donc à définir avec précision besoins et solutions afin d’élaborer un argumentaire en faveur de la solidarité dans la ville grâce au numérique.
Une date à partir de la mi-septembre sera proposée prochainement par les organisateurs pour la seconde réunion du laboratoire, suivie d’une troisième rencontre en octobre.