Oeuvrer toute l’année pour atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes
Le 8 mars est chaque année l’occasion pour les institutions, collectivités et associations de lever bien haut le drapeau de l’égalité entre les femmes et les hommes, quand ce n’est pas un moyen pour les entreprises de réaliser une opération commerciale.
L’association Villes Internet considère que même si cette journée est utile, l’égalité entre les femmes et les hommes ne sera atteinte que lorsque cette bataille sera menée chaque jour de l’année. C’est pour cette raison que nous essayons d’intégrer un prisme d’égalité à toutes nos actions.
La place des femmes dans le numérique, une bataille à mener dès le plus jeune âge
La stratégie régionale de cohérence régionale d’aménagement numérique (SCORAN), copilotée par l’État et le Conseil régional Centre-Val de Loire pour la période 2019-2025 a consacré une fiche-action à la féminisation des métiers du numérique. Les femmes représentent au niveau national 30 % des salarié·es du secteur numérique, et seulement 15 % sur des fonctions techniques. Dans certains cas, la proportion descend même sous les 20 %. Cette tendance se constate également dans l’Union européenne. Si 57 % de l’ensemble des diplômés de l’enseignement supérieur sont des femmes, seulement 25 % ont obtenu un diplôme dans les filières du numérique, et 13 % de ces diplômées travaillent dans le secteur du numérique. Selon le rapport DESI 2020, seulement 18 % des spécialistes des TIC en Europe sont des femmes.
Il apparaît primordial d’encourager les filles et les femmes à acquérir les compétences numériques, contribuant à anticiper les évolutions de ces métiers sur le marché du travail où l’innovation sera essentielle.
Des femmes occupent des postes à responsabilité dans les collectivités, Villes Internet s’attache à les faire connaître
Comme nous l’évoquions dans notre dossier sur les déléguées à la protection des données, des femmes occupent des postes à responsabilité sur ce sujet. Villes Internet a tenu à leur consacrer plusieurs entretiens.
Sabrina Banse est la première déléguée à la protection des données de Carpentras et de l’ensemble des 22 autres communes du territoire qui adhérent aux services communs.
« Quand j’arrive dans les services, les agents sont plutôt soulagés d’avoir quelqu’un de compétent qui les décharge de cette question. »
Meg-Ann Ransay, DPD de la communauté d’agglomération du centre littoral Guyane : « La prise de fonction en pleine crise [du Covid-19] n’a pas été une chose aisée. Pour impulser une vraie dynamique de mise en conformité et inciter les collaborateurs et collaboratrices à impliquer le DPD dans les projets, il est essentiel de se faire connaître auprès d’eux et ce d’autant plus que le métier et la matière étaient finalement assez “nouveaux” et “abstraits” pour tous. Aussi, tous les agents ne sont pas forcément à l’aise et réceptifs face aux outils numériques et restent très sensibles aux échanges informels physiques que l’on peut avoir. »
Les élues au numérique portent avec brio la voix de leur collectivité
Lors de la 23e cérémonie de remise du Label National Territoires, Villes et Villages Internet, plusieurs débats ont été organisés. S’il n’est pas possible pour Villes Internet de choisir les représentant·es des associations d’élu·es qui intervenaient dans le débat sur la dématérialisation, nous nous sommes attaché·es à viser la parité sur l’ensemble de la cérémonie en invitant majoritairement des élues à intervenir dans le second débat. Caroline Zorn, vice-présidente de Villes Internet et de l’eurométropole de Strasbourg, Viviane Valla, chargée de mission « numérique responsable » au commissariat général au développement durable du ministère de la Transition écologique, Doralie Besnard, chargée de développement transition numérique à la Métropole de Rouen, Emma Antropoli, adjointe au maire du Pré-Saint-Gervais déléguée à la jeunesse, à la transition numérique et à la politique de la ville et Fatima El Ouasdi, adjointe au maire de Rueil-Malmaison (92), des femmes investies et compétentes, ont ainsi offert une discussion de qualité sur la sobriété numérique au côtés de Jacques-François Marchandise, de la FING