Pour Gaëtan Constant, le droit au non-numérique est une question sociale et sociétale
Le 4e Congrès national des élu·es au numérique se tient à Paris le 6 octobre 2022 à l’école Boulle (Paris 12e) en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale.
Le Congrès national des élu·es au numérique donne lieu à la rédaction collective d’une motion qui sera remise à la Première ministre Élisabeth Borne. En 2021, il avait mobilisé 123 président·es d’intercommunalités, maires et élu·es délégué·es au numérique, qui ont pu échanger sur leurs projets et expériences.
Depuis le 30 août 2022, la réflexion dans le cadre du Congrès national est ouverte. Gaëtan Constant, adjoint au maire de Villeurbanne (69) chargé de la qualité du service public et fracture numérique, ouvre une série d’entretiens de contribution à cette réflexion.
Villes Internet : selon vous, quel est l’enjeu majeur du numérique de la période ? Dans ce contexte, quelle place occupe le congrès national des élu·es au numérique ?
Gaëtan Constant : Deux axes forgent notre réflexion dans le cadre du Congrès national des Élu·es au numérique. Dans un premier temps, la sobriété. En effet, à l’heure des futures crises climatiques et énergétiques, il est indispensable de mesurer et de canaliser l’impact du numérique sur nos éco-systèmes.
La deuxième question est celle du droit au non-numérique. C’est une question sociale et sociétale. Aujourd’hui, tout passe par la dématérialisation, mais une option non numérique doit toujours être proposée pour les différents services du public… et du privé. Cela répond aussi à l’enjeu de la sobriété. Je ne comprends pas pourquoi on passe par le tout numérique alors qu’une partie de la population ne veut pas ou ne peut utiliser les outils numériques. Quel monde voulons-nous pour demain ?
Je compte utiliser tous les réseaux à la disposition de Villeurbanne pour promouvoir ce droit au non-numérique, dont le Congrès national des Élu·es au Numérique, qui pourra, par ailleurs, porter ce message au gouvernement.