Pour Magaly Marcin, le Congrès national des élu·es au numérique doit porter une voix forte pour lutter contre l’illectronisme
Le 4e Congrès national des élu·es au numérique se tient à Paris le 6 octobre 2022 à l’école Boulle (Paris 12e) en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale.
Le Congrès national des élu·es au numérique donne lieu à la rédaction collective d’une motion qui sera remise à la Première ministre Élisabeth Borne. En 2021, il avait mobilisé 123 président·es d’intercommunalités, maires et élu·es délégué·es au numérique, qui ont pu échanger sur leurs projets et expériences.
Depuis le 30 août 2022, la réflexion dans le cadre du Congrès national est ouverte. Magaly Marcin, adjointe à la ville des Abymes (Guadeloupe) @@@@ 2022 #NumériqueÉducatif apporte sa contribution au débat.
Villes Internet : Selon vous, quel est l’enjeu majeur du numérique de la période ?
Magaly Marcin : Nous devons partir d’un constat, le numérique dans tous ses aspects et déclinaisons s’est imposé pendant la période du covid. Il est devenu indispensable pour la mise en place du télétravail, assurer le lien avec les familles des enfants scolarisés, rompre l’isolement pendant les périodes de confinement et être au fait de l’actualité — y compris celle des démarches à effectuer par les citoyen·nes.
Aujourd’hui, nous ne pouvons plus fonctionner sans le numérique.
Je pense néanmoins qu’il faut toujours garantir que quelqu’un soit derrière les outils numériques. En effet, nous faisons face à un taux d’illectronisme de nos concitoyen·nes très important. Pour leur répondre, les agent·es (ou les salarié·es dans le privé) ne sont ni aguerris ni suffisamment formé·es.
Dans ce contexte, quelle place occupe le congrès national des élu·es au numérique ?
Le mal de la période, c’est l’illectronisme. Il faut continuer à former la population pour lui permettre de faire ses démarches et remplir ses obligations. Certes les personnes âgées rencontrent des difficultés mais les jeunes — s’ils savent utiliser les réseaux sociaux — ne maîtrisent pas forcément les démarches administratives.
Le congrès doit porter une voix forte pour lutter contre l’illectronisme.