Mutualisation des services numériques locaux, la frise historique
Retrouvez toute la frise de l’internet citoyen sur https://internetcitoyen.fr/
Partageons la connaissance
Les sites internet ne sont plus seulement des vitrines mais entrent dans une seconde phase, dite Web 2.0, orientée vers la création d’informations par les usagers eux-mêmes qui peuvent participer directement à la production de connaissances via des réseaux horizontaux d’information dits « sociaux » : blogs, fils RSS, réseaux citoyens, etc… Un nouvel écosystème informationnel apparaît.
L’intelligence collaborative se déploie dans une espérance d’intelligence collective. Des médias citoyens libérés des contraintes économiques et publicitaires émergent. Une accumulation des connaissances s’élabore avec Linux pour les logiciels collaboratifs et Wikipédia comme encyclopédie. Avec cette révolution, nous sommes passés à un « troisième degré de la connaissance » où nous savons ensemble ce que les autres savent. Pourtant, la manipulation commerciale ou idéologique par détournement menace, il faut inventer des gardes-fous : internet ça s’apprend, identifier et dater les informations, avoir les clés de la compréhension des données aussi. La licence Créative Commons qui permet la diffusion d’informations sûres et sourcées est enfin transposée dans le droit français. Nombreuses sont les collectivités à s’en emparer pour diffuser les contenus publics, elles ont souvent le même objectif de citoyenneté active que les mouvements associatifs. Elles en permettent le partage et la diffusion par reprise et mutualisation des contenus.
Émergence du crowdsourcing
Le crowdsourcing, un des domaines émergents de la gestion des connaissances, consiste en l’utilisation de la créativité, de l’intelligence et du savoir-faire d’un grand nombre de personnes, en sous-traitance, pour réaliser certaines tâches traditionnellement effectuées par un employé ou un entrepreneur.
Quelques projets en crowdsourcing :
- Stardust@home ; la NASA demande l’aide du public pour chercher des impacts de poussière spatiale dans un bloc d’aérogel à l’aide d’un microscope virtuel.
- Galaxy Zoo ; projet astronomique en ligne invitant les internautes à collaborer à la classification de plus d’un million de galaxies à partir d’images fournies par le programme Sloan Digital Sky Survey7.
- Le projet Wikipédia et de nombreux wikis associent un très grand nombre de participants qui s’auto-organisent autour de quelques principes fondamentaux…
Des villes aux écoles, les systèmes d’information mutualisés
Le ministère de l’Éducation, par son soutien, renforce la plateforme « Ecoles Internet » mise sur pied par l’association Villes Internet pour amener les communautés éducatives à échanger leurs pratiques de l’internet entre elles et surtout à conventionner avec leurs municipalités sur les usages, pour la pédagogie bien sûr, mais surtout pour la communication avec les parents et pour l’organisation des établissements, en liens renforcés avec les acteurs locaux.
Villes Internet tente de porter ces idées lors des Assises du Numérique menées par le tout premier « Secrétaire d’État chargé du développement de l’économie numérique ». Elle y exprime l’inquiétude des élus sur la gouvernance nationale du numérique, qu’elle pense devoir être interministérielle dans un projet sociétal global et transversal : culture, éducation, économie, santé, environnement, travail… qui à l’heure du numérique ne peuvent être abordés en silos. L’horizontalité apportée par les réseaux numériques doit s’appliquer à la gouvernance locale et nationale.
Les nouveaux élus le marquent dans des délégations croisées : citoyenneté et TIC, communication et TIC. Les directeurs des services informatiques voient leur acronyme « DSI » porter un nouveau sens : direction des systèmes d’information, dorénavant rattachée directement au DGS. Dans les villages, la mutualisation des systèmes d’information s’organise en inter-territoire au travers d’organisation intercommunales (EPCI), à l’exemple des Inforoutes de l’Ardèche, pionniers des pionniers depuis 1995.
400 écoles échangent dans Écoles Internet
L’association Ville internet est à l’origine du dispositif École Internet. Il s’agit de promouvoir les usages d’internet pour tous les élèves des écoles maternelles et élémentaires francophones.
Ce dispositif permet de labelliser des écoles participantes, de promouvoir leurs actions, d’inciter à l’échange d’expériences afin de favoriser le développement des usages des réseaux numériques en France.
Lancement du site DATA.GOV
En mars 2009, le projet data.gov est lancé, puis en décembre de la même année la Directive du gouvernement ouvert est publiée et pose les trois piliers de la coopération entre l’État et les citoyens qui sont la transparence du gouvernement, la participation et la collaboration.
Vivek Kundra, premier responsable fédéral des systèmes d’informations (Chief Information Officer) dans l’administration Obama, observe que « la libération de ces données a donné naissance à une économie des applications […] on assiste à une explosion de ces communautés de développeurs ».
Premières ouvertures de données publiques locales
Partout en Europe, les Etats et les collectivités locales s’engagent dans l’ « ouverture » de leurs données publiques.
Il s’agit de permettre aux chercheurs, aux administrations comme aux administrés, d’utiliser les masses de données que les collectivités produisent dans leur activité quotidienne : informations géographiques, statistiques, localisation des services, informations transports, etc… dans le but d’améliorer les services aux habitants ou d’en inventer de nouveaux, faire émerger de nouvelles connaissances, enrichir le débat public…
11 plateformes d’ouverture des données publiques dans les territoires français
Les collectivités doivent ouvrir les « données publiques », toutes les informations qu’elles possèdent sauf les données dites « sensibles », dont les données personnelles, sont concernées.
Outre la plateforme d’ouverture des données publiques nationales Etatlab, 11 collectivités ont mis en ligne des plateformes d’accès à des données publiques. L’obligation légale sera effective en octobre 2018, pourtant la majeur partie des collectivités concernées (3500 habitants) déclarent d’ores et déjà ne pas pouvoir investir pour une nouvelle obligation dont les financements ne sont pas assurés.
La publication des données en open data a une finalité : leurs réutilisations par les acteurs publics ou privés et la société civile. Que ce soit sous forme d’application, de service ou d’analyse, que ce soit des entreprises, des associations, des individus ou les collectivités elles-même, les cas de réutilisation sont nombreux et pourtant peu connus. L’Association OpenDataFrance et son partenaire Villes Internet, présente et valorise ces cas de réutilisation.
Fablabs
Un fab lab (contraction de l’anglais fabrication laboratory, « laboratoire de fabrication ») est un tiers-lieu cadré par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et la FabFoundation.Il se base sur le partage libre d’espaces, de machines, de compétences et de savoirs.
Fin juin 2013, le gouvernement français lançait un appel à projets « aide au développement des ateliers de fabrication numérique » avec pour volonté d’inciter certains des plus de 4 000 EPN qui existent dans l’Hexagone à se convertir en fablab. En 2019, on recense plus de 400 fab labs en France ce qui en fait un des pays au monde avec le plus grand nombre de fab labs par habitants.
Retrouvez toute la frise de l’internet citoyen sur https://internetcitoyen.fr/