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Numérique responsable, la frise historique

Publié le 29 mars 2023 Courrier de l'internet citoyen

> Retrouvez toute la frise de l’internet citoyen sur https://internetcitoyen.fr/

2000

Shift Project au salon des maires

C’est au salon des maires 2020 que pour la première fois à l’échelle nationale, les arguments des chercheurs et experts des associations, toujours moteurs des grands mouvements de société, comme Shift Project, Green IT ou de l’INR (institut du numérique responsable), ont été entendus et débattus par les décideurs locaux enfin moteurs pour libérer les économies locales de la contrainte carbone. C’est une injonction, motivée et outillée, à repenser la transition numérique au moment où le changement climatique touche directement les régions françaises alors que cette année est la plus chaude enregistrée à Paris depuis 1900.

2019

Crise sanitaire : une société numérique solidaire et autoritaire

La France vit une épidémie inédite, rapide et universelle, destructrice et donc transformatrice.

Le président de Villes Internet, Mathieu Vidal, géographe, décrit précisément « La lutte pour protéger les populations contre la pandémie a imposé des changements radicaux des comportements et des pratiques. Temporaires pour certains, civilisationnels pour la plupart, ces changements survenus en quelques années impriment de nouveaux rapports sociaux et de pouvoir. Ils amènent de nouvelles interrogations et opportunités qui poussent les élus locaux à penser autrement le développement urbain et rural de leurs territoires. » Et des changements dans les usages du numérique : pendant le confinement, le trafic internet des ménages augmente de 30%. Les téléconsultations passent de 60 000 à 500 000, 3 millions d’élèves suivent des classes virtuelles, 41% des salariés passent par le télétravail et les bandits numériques multiplient par 4 leurs attaques (essentiellement sur des services publics).

C’est l’année de l’invention de la gestion numérique de crise.

2019

Sobriété numérique

Le 11 juillet 2019, l’association française The Shift Project publie un rapport sur la sobriété numérique centré sur le streaming vidéo, intitutlé Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne. La même année, Frédéric Bordage estime que la sobriété numérique est nécessaire afin de réduire l’empreinte écologique. Il prône notamment le recours à la « low-tech » et la limitation des vidéos en streaming. Son collectif GreenIt.fr publie également un rapport intitulé Empreinte environnementale du numérique mondial. (Source : Wikipédia)

2014

La fracture numérique, toujours

Le nombre de nouveaux internautes en France stagne. La fracture numérique semble s’installer durablement pour plus de 17% de la population française et dans plus de 49% de ceux qui vivent dans des foyers à revenus inférieur à 900 euros. Le coût des télécoms et de l’équipement est le premier frein. Pourtant, les usagers des Restos du coeur témoignent qu’ils viennent chercher des repas gratuits, s’assurer un accès aux annonces d’emploi en ligne, et posséder cet outil de reconnaissance sociale.

À cela s’ajoute la « fracture numérique d’usage », y compris dans le monde du travail : les non diplômés n’utilisent quasiment jamais internet sur leur lieu de travail ou d’études.

Naturellement, les personnes âgées sont les moins réceptives à cette « culture numérique » qu’elles refusent souvent, trop transformatrice de leur cadre de vie comme de leurs habitudes.

2013

Année la plus chaude : impact écologique du numérique ?

L’envoi de courrier électronique dans une entreprise de 100 personnes équivaut à quatorze allers-retours Paris – New York (13,6 tonnes de CO2) chaque année. Quant aux requêtes Internet via un moteur de recherche, elles représentent en moyenne 9,9 kg de CO2 par an et par internaute.
Si le monde numérique semble virtuel, les nuisances, elles, sont pourtant bien réelles : que ce soit sur le plan énergétique par l’utilisation d’une quantité considérable de matières premières pour la fabrication des appareils électroniques, ou encore par l’accroissement permanent de la masse de déchets d’équipements électroniques particulièrement polluants.

2011

Création du fonds financier « solidarités numériques »

« Solidarités Numériques », association 1901, a été créée en juillet 2011, avec comme premier partenaire l’entreprise ERDF. Sa vocation est de gérer un fonds financier national interentreprises destiné au développement d’initiatives visant à réduire le triple « fossé numérique » : générationnel, social et culturel.
Les projets visent notamment à :

  • développer des applications et des outils informatiques qui favorisent l’intégration sociale des personnes âgées, handicapées ou isolées ;
  • promouvoir la citoyenneté et les liens intergénérationnels ;
  • mieux insérer les personnes handicapées dans la société de l’information ;
  • réduire les inégalités scolaires pour les enfants handicapés.

2009

L’Internet Solidaire : 1ère rencontre thématique nationale Villes Internet

(Comité Interministériel des Villes, DUI, Fontenay-sous-Bois)
Ce premier colloque thématique national Internet pour Tous, Internet Solidaire organisé par le secrétariat général du comité interministériel des villes (CIV), la délégation aux usages de l’Internet (DUI), la ville de Fontenay-sous-Bois et Villes Internet a eu lieu le 3 février 2009.
En 2009 le succès de la première édition permettra de rassembler des partenaires pour préparer une série de rendez-vous annuels.
Celle de  2011 annoncera la publication de l’ouvrage : « Solidarités numériques et politique de la ville : un levier pour réduire les inégalités », coordonné par Villes Internet et publié par le Comité Interministériel des Villes. Il présente plusieurs initiatives simples mais éprouvées sur le terrain qui ont permis de développer un accès aux nouvelles technologies de l’information au plus près des besoins des habitants et des associations des quartiers. Il fait une large place aux initiatives locales d’EPN (espaces publics numériques) en matière de lutte contre la fracture numérique.

2007

Le programme Ordi 2.0 vise à combler la fracture numérique tout en facilitant le recyclage des matériels numériques

Le programme Ordi 2.0 présenté par Éric Besson, secrétaire d’État à l’économie numérique, vise à combler la fracture numérique tout en facilitant le recyclage des vieux ordinateurs. Selon le ministre, chaque année, “2,5 millions d’ordinateurs amortis prennent le chemin de la déchetterie. Au moins 50% d’entre eux fonctionnent encore et pourraient être donnés à des personnes dans le besoin qui ne sont pas encore équipées”. De grandes entreprises et administrations – Areva, Bolloré, Casino, La Poste, Laser, Poweo, SNCF, Microsoft, SFR, Yahoo, Pagesjaunes.fr – ont accepté de jouer le jeu en mettant leur matériel amorti à la disposition des partenaires reconditionneurs de l’opération.

Le programme mène en parallèle deux études pour évaluer aussi précisément que possible l’impact carbone carbone de la démarche et le marché du PC occasion.

2006

La mobilité des outils, un atout pour la participation citoyenne

E-démocratie… mobile ! La millième ville inscrite sur la plateforme des Villes Internet est une petite collectivité qui développe son application mobile pour favoriser l’expression citoyenne. Elle signale ainsi une nouvelle étape dans les usages des technologies de l’information, dix ans après leur introduction dans la société : celui de l’accès en tous lieux depuis son propre outil mobile. Il faut dire que les smartphones se généralisent dans les poches des plus jeunes et des anciens, des précaires comme des plus riches… qui apprécient les messages SMS et les applications des associations et des municipalités.
Ouvert lors des rencontres de Parthenay en 1997 et régulièrement porté lors de multiples rencontres comme les Journées DémocraTIC, à Vandœuvre-lès-Nancy ou lors du Forum Mondial de l’e-Démocratie à Issy-les-Moulineaux, le débat sur l’opportunité des outils numériques pour la démocratie trouve de nouvelles applications concrètes. Ce n’est pas par hasard si l’éducation civique sur le site internet de la ville, les portails associatifs, les rendez-vous en ligne avec les élus, les espaces d’expression citoyenne, ou encore l’intégration des TIC dans l’animation des instances participatives, se retrouvent de plus en plus fréquemment sur les applications mobiles des Villes Internet.

Les maires des collectivités de toutes tailles et de toutes couleurs politiques sentent bien que les territoires changent de dimension et prennent au sérieux les propositions d’expérimentation de nouvelles applications que leur formulent prestataires et délégataires.

2005

Une, deux, trois fractures numériques

L’internet pour tous est loin d’être une réalité, comme le montrent les fractures géographique, socio-économique et culturelle. De nombreux territoires ruraux, délaissés par les opérateurs télécom privés, redoutent de rater le déploiement du très haut débit fixe et mobile. Acquérir un ordinateur ou souscrire un abonnement internet n’est pas à la portée des populations les plus fragiles et il existe par ailleurs de fortes disparités d’usage. Pour démocratiser l’accès au réseau et aux outils, des dispositifs existent mais du chemin reste à parcourir pour toucher les plus précaires et les plus isolés.
L’arrêt du dispositif Emploi Jeunes a fait vaciller le dispositif d’accès public à internet mis en place par les communes, dans la foulée des villes pionnières Parthenay et Brest.

Le réseau des Villes Internet se mobilise pour mettre en lumière des solutions alternatives et participe à la création du réseau Créatif, issu d’I3C, pour sensibiliser les pouvoirs publics. Il donne plus de visibilité au sujet dont s’empare ensuite le Forum des Droits sur l’Internet, celui d’un véritable service universel de l’accès à internet. L’État invente les Pôles d’excellence numérique rurale départementaux qui visent, par la numérisation et la mise en réseau de services culturels sur le territoire rural, à répondre aux nouveaux besoins de la population et des acteurs locaux : pérenniser les services culturels existants et moderniser l’offre de nouveaux services. Les quartiers populaires sont encore des enclaves non numérisées que seules certaines associations isolées tentent d’ouvrir aux chances d’insertion qu’internet peut apporter.

2005

Lancement du fonds mondial de solidarité numérique 

Pour permettre sans attendre aux populations des pays les plus pauvres d’accéder à la connaissance universelle, de partager la culture et la pratique du numérique, le président de la République du Sénégal, maître Abdoulaye Wade, a proposé au Sommet mondial de la Communication à Genève en décembre 2003, la création du Fonds mondial de Solidarité Numérique (FSN).

Le Fonds est alimenté par des versements effectués volontairement par les membres au moment de leur adhésion, Etats, pouvoirs locaux et sociétés privées. Il mobilise un financement innovant de développement connu sous le nom de «principe du 1% de Genève» qui consiste en une contribution volontaire de solidarité de 1% sur toute vente de matériel numérique aux autorités publiques.

2002

Réseaux wifi pour le grand public

L’autorité de régulation des télécommunications (ART) adopte en 2002 les textes permettant « l’utilisation de bornes de réseaux radioélectriques, ou Wifi, pour la fourniture au public de services Internet haut débit, notamment dans les zones encore mal desservies par les réseaux existants. »

Pour commencer, dans le respect de conditions techniques précises, l’ART donne son feu vert à « l’installation sans autorisation » de bornes Wifi dans les lieux de passage – « Hot spots » (gares, aéroports, centres d’affaires, etc.) pour la fourniture de services au public.

2000

G7 sur la fracture numérique

En 2000 à Okinawa, le G7 définit comme l’un de ses principaux objectifs le développement de la société mondiale de l’information (global information society) et crée la Dot Force pour intégrer les efforts internationaux,et trouver les moyens efficaces de réduire la fracture numérique.

Bien que le document du G7 ne donne pas de définition précise de la fracture numérique, on peut en déduire que celle-ci est considérée comme l’inclusion ou l’exclusion des avantages de la société de l’information.

« Dans cette perspective, nous réaffirmons notre attachement au principe d’intégration : chacun, où qu’il se trouve, doit avoir les moyens de participer à la société mondiale de l’information et personne ne doit en être exclu. »

 

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Par Anna Mélin